Dépendance : la santé mentale du proche aidant mise à mal
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Dépendance : la santé mentale du proche aidant mise à mal
Mise à jour : 23 septembre 2022
Le 6 octobre est célébrée la Journée des aidants familiaux. Quelques jours après se tiendra la journée mondiale de la santé mentale. L’accompagnement d’une personne âgée, handicapée ou malade a hélas un impact sur la santé, notamment psychique, de l’aidant.
Selon le collectif « Je T’Aide », à l’origine de la création en 2009 de la Journée nationale des aidants (JNA), à peine 38% des Français connaissent le terme « d’aidant ». Et pourtant, une personne sur cinq (1) accompagne aujourd’hui bénévolement un ou des proches souffrant d’un handicap, d’une maladie ou d’une perte d’autonomie.
Le soutien, qui peut être quotidien, d’un proche n’est pas anodin. D’après le dernier baromètre de l’Union nationale de familles et d’amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam), 64 % des aidants déclarent que la maladie de leur époux, épouse, fils, fille, père, mère, frère ou sœur a un impact sur leur propre santé (2).
Quelles répercussions sur l’état mental des aidants ?
Les répercussions sont notamment d’ordre psychique. La fatigue morale, le stress et les problèmes de sommeil affectent l’état mental des aidants. Outre les tâches liées au maintien à domicile de la personne aidée (toilette, habillement, préparation des repas, courses alimentaires, ménage…), l’aidant doit prendre des décisions qui peuvent être difficiles, tel que le placement en établissement spécialisé.
En outre, il peut devoir faire face à des conflits familiaux, notamment en cas de désaccord au sujet d’un parent au sein de la fratrie. Enfin, il doit quelquefois subir l’agressivité, voire la violence, du proche aidé.
Quelles conséquences au niveau professionnel ?
Toujours selon le baromètre de l’Unafam, pour plus d’un aidant sur trois, la maladie d’un proche a conduit à un passage à temps partiel, à l’absence de promotion et d’évolution professionnelle ou à un départ précoce à la retraite.
Quelles solutions pour soutenir les aidants ?
Plusieurs solutions existent pour apporter aide et répit aux aidants.
L’organisme assureur peut proposer des dispositifs d’accompagnement pour permettre aux salariés de concilier leur rôle d’aidant familial et leur vie professionnelle. « Du soutien psychologique aux aides à domicile, en passant par l’aide aux démarches administratives, le programme fourni a vocation à apporter un soulagement concret à l’aidant »
souligne Patricia Delaux, Directrice Santé, Prévoyance et Dépendance chez AXA Santé et Collectives.
Le congé du proche aidant (CPA) constitue également l’une des solutions pour alléger le poids pesant sur les épaules des aidants. Le CPA est accessible à tous les salariés qui doivent s’occuper d’un proche présentant une invalidité d’au moins 80%. Ce congé de trois mois, renouvelable (dans la limite de 12 mois sur l’ensemble de la carrière), ne peut être refusé par l’employeur.
Le droit au répit et le don de RTT pourront aussi contribuer à apporter une fenêtre de décompression et prévenir l’épuisement du salarié aidant.
(1) Selon le baromètre 2021, Fondation April et BVA : https://www.fondation-april.org/images/Barom%C3%A8tre_des_aidants_Fondation_April-BVA_2021.pdf
(2) https://www.unafam.org/sites/default/files/imce/2646/Unafam_DP%20avec%20mesures_pap_30092021.pdf
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